La IIIème biennale du design à Saint-Étienne : transcription de la bande son
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Journaliste. (3) Tout est design et (4) le design est en tout. (5) C’est du moins l’idée de la (6) 3ème biennale de Saint-Étienne, (7) tout entière consacrée (8) à cet art appliqué. (9) Une exposition de design qui comprend même des défilés de mode car ici, (10) chaque vêtement, chaque coiffure et (11) chaque morceau de musique a été imaginé par quelqu’un. Saint-Étienne ressemble plus à une grande salle de marché (12) qu’à une exposition traditionnelle. (13) À chaque stand, ses objets. (14) Pas facile pour le visiteur (15) d’y trouver une ligne directrice.
Céline Savoye (commissaire général de la Biennale). (16) Je pense qu’on a insisté sur la dimension internationale puisqu’on représente quatre-vingts pays. Et je pense qu’il faut chasser un petit peu nos repères occidentaux, européens, etc. et essayer de voir ce qui se fait aussi en Afrique, ce qui se fait en Australie, ce qui se fait là où l’on n’a pas l’habitude de voir…(17) courte respiration dans le texte.
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Journaliste. (18) Effectivement, Saint-Étienne présente des pays dont (19) le design est, jusqu’ici, complètement inconnu. (20) L’Éthiopie, par exemple, (21) qui a fait reconstruire un café local tout en carton. (22) Petite déception, pourtant : (23) l’exposition n’explore guère (24) le contexte culturel des objets présentés. (25) Si un objet paraît moins exotique, (26) cela a pourtant souvent ses raisons. (27) Ce design, par exemple, (28) vient du Sénégal. (29) Celui qui le produit est pourtant français (30) mais installé en Afrique.
Dominique Pétot (designer). (31) J’essaye pas de faire de l’ethnique parce qu’il y a des gens qui le font très bien. Et ça m’intéresse moyennement. Donc, moi, j’aime bien mélanger. Je trouve que, actuellement, on est plutôt dans une civilisation, enfin dans une société de métissage. Et je trouve plus intéressant d’apporter quelque chose et de retirer quelque chose en même temps, pour déboucher sur une création qui est métissée. Par les matériaux mais aussi par les inspirations.
Journaliste. (32) Ce design est originaire du Mali. (33) Et, quelle que soit l’étrangeté, (34) là encore l’Europe a joué son rôle de parrain. Cette fois, le designer a été formé (36) en France. D’où sa présence (37) à Saint-Étienne. (38) Les formes représentées (39) ici restent cependant bien loin du design industriel. Ce qui compte, (40) c’est la variété et les contrastes, (41) loin de tout débat qualitatif.
Michel Thiollière (maire de Saint-Étienne).(42) Le public, lui, il observe. Mais il achète aussi. Et en fonction de ce qu’il achète, les modes de vie évoluent. Alors, il faut les éditeurs, il faut les fabricants et ces fabricants sont un jour, en général, à l’articulation entre la demande du public, l’évolution de la société et les ingénieurs et les designers qui sont dans les entreprises. Donc, c’est comme ça qu’évolue le monde d’aujourd’hui. Et c’est à cela que nous nous attachons à Saint-Étienne pour être, d’une certaine manière, aux avants postes de ce qui est en train de se fabriquer et de l’évolution de notre société.
Journaliste. (43) L’objectif de la Biennale est donc un autre. (44) Permettre à Saint-Étienne de devenir (45) d’ici 2005 un centre permanent de design international et redorer l’image (45) de la ville industrielle vieillissante.

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