le sommaire de la semaine d'autres témoignage (début)

Les professeurs de langue et de français du collège Georges-Braque à Paris ont décidé d'aborder la 9e Semaine sous plusieurs angles: des rencontres avec des journalistes, des travaux à partir de publications anglophones, francophones et de différentes langues latines ont permis aux élèves d'analyser les métiers de l'information, l'actualité, les civilisations et les langues, françaises et étrangères. Un bilan très positif pour cette expérience qui sera renouvelée, et certainement plus développée pour la 10e semaine de la Presse.

 L'organisation des activités pédagogiques
Les années précédentes, un professeur d'histoire-géographie du collège assurait pratiquement seul l'organisation et l'animation de la semaine de la Presse dans l'Ecole. Quelques collègues, parfois, utilisaient le kiosque et exploitaient en classe, à cette occasion, des documents d'actualité. En 1997, un professeur d'espagnol a relancé la manifestation avec l'aide de l'Union Latine qui proposait un choix de journaux et revues en langues latines, ainsi qu'un fascicule d'exercices pédagogiques ludiques. Ces quelques heures avaient beaucoup intéressé les élèves de 3e. L'enseignant a alors pensé qu'il devait organiser en 1998 une semaine de la Presse plus "étoffée".

"Le temps de préparation a singulièrement fait défaut; nous ne nous sommes réunis qu'au retour des vacances de février (c'est dire s'il y avait urgence!)". La manifestation a intéressé deux professeurs de lettres et deux professeurs de langues. D'autres collègues ont également participé, mais de manière plus ponctuelle. L'intendant de l'établissement a accepté de nous allouer un crédit qui nous a permis d'avoir pratiquement tous les jours autant de quotidiens que nous le souhaitions: grands quotidiens français, anglais, américains, allemands et plus occasionnellement italiens et espagnols. A nouveau, l'établissement a profité de la dotation de l'Union Latine.

À partir du mardi 17 mars 1998, les journaux ont été installés au centre d'information et de documentation (CDI). Les élèves ont pu les consulter librement ou accompagnés par leur professeur. Ces documents pouvaient également être emportés dans les classes. Le kiosque était matérialisé à l'extérieur par des panneaux, réalisés par les élèves des 5e avec l'aide de leur professeur d'arts plastiques. Sur les murs du hall d'entrée du collège, dans un espace stratégique et en permanence accessible à tous, ont été affichés les "Cents mots importants de l'année 1997" (version Libération).

 Rencontres avec des professionnels
Trois rencontres étaient planifiées. Elles ont eu lieu comme prévu avec, dans la plupart des cas, des regroupements de classes auxquels ont participé d'autres enseignants que ceux particulièrement impliqués dans la Semaine.
- Lundi 16 mars: Hervé Toutain, journaliste à France Info, a présenté à trois groupes d'élèves le cheminement de l'information qui constituait l'axe de réflexion de la 9e Semaine. Il a insisté sur les notions de responsabilité du journaliste et sur les problèmes des sources. Il a répondu à toutes les questions que les élèves n'ont pas manqué de lui poser (trois interventions d'environ une heure chacune, avec des groupes d'une soixantaine d'élèves).
- Mardi 17 mars: Philippe Deletoille du service reportage de TF1, a présenté à deux groupes d'élèves les choix et composantes d'un journal télévisé sur TF1, ainsi que les métiers du reportage. L'analyse, succincte, du journal de TF1 de la veille n'a pu être menée à bien... par manque de temps.
- Jeudi 19 mars: Mme Ferrara, maquettiste à Marianne, a présenté à une classe des aspects graphiques et éditoriaux intéressants de la presse écrite.

 La semaine de la Presse en cours d'espagnol
La salle où, habituellement, se déroulent les cours d'espagnol, a été réaménagée à l'occasion de la semaine de la Presse.
- Un résumé des événements dans le monde et en Espagne provenant notamment de El Pais Semanal a été affiché. Selon le niveau des groupes et la possibilité d'inviter des élèves pratiquant bien la langue, cette exposition a donné lieu à de très nombreux commentaires.
- Des titres, des photos et des documents divers de la presse française ont servi d'amorce à l'analyse de l'actualité espagnole depuis la France. Force a été de constater que malgré la proximité de l'Espagne et son appartenance à l'Europe, bon nombre des événements et des personnalités étaient complètement inconnus des élèves. Il a été cependant possible de tirer les grandes lignes éditoriales (la famille royale, l'ETA, les scandales politico-financiers, les événements culturels et sportifs, etc.) qui nous ont permis d'approcher la réalité espagnole par de-là son folklore et son image "éternelle".
- Les élèves avaient, comme autre approche de la presse espagnole, plusieurs exemplaires de El Pequeno Pais, petit journal destiné aux jeunes et qui accompagne le journal cité précédemment. La consultation était libre mais les élèves pouvaient à tout moment solliciter une aide.
- Enfin, les élèves avaient à leur disposition des quotidiens, des hebdomadaires et des mensuels en plusieurs langues latines (espagnol, portugais, italien et roumain), offerts par l'Union Latine. Quatre articles en avaient été prélevés et distribués à chaque élève, accompagnés d'une notice facilitant un travail linguistique sur les mots et l'étymologie. Les élèves aiment beaucoup ces jeux et la grande majorité d'entre eux voulait aller plus loin... mais le temps était compté. Chaque groupe d'élèves a quand même pu, rapidement, consulter plusieurs journaux (au moins un dans chaque langue).
- Une autre salle, réservée à l'audiovisuel, a été fort occupée pendant la semaine de la Presse. Les élèves ont vu, commenté et analysé quelques sujets du Journal International de TVE du vendredi 13 mars. Les sujets étaient différents selon les groupes, bon nombre d'élèves ne pouvaient que très difficilement aller au-delà de la compréhension globale et approximative du document. Mais l'ensemble de l'expérience est plutôt concluante.

 La semaine de la Presse en cours d'anglais
Les élèves anglicistes de 3e ont participé à la semaine de la Presse. Au CDI, des quotidiens et des hebdomadaires américains et britanniques étaient disponibles chaque jour au kiosque: Newsweek, Time, Independant, Guardian, USA Today, Herald Tribune. En classe, par exemple, les élèves ont travaillé à partir d'un article paru dans le journal Independant : "The food revolution", il y a quelques mois. Ils ont observé et tenté de traduire le style et l'humour des journalistes outre-Manche, tout en apprenant à avoir une alimentation saine en consommant légumes et fruits frais: tout un programme qui, pour beaucoup, était totalement inconnu!

 Bilan pour le collège Georges-Braque
Nous avons, certes, manqué de temps de préparation, mais la Semaine a créé, au sein de l'établissement, une dynamique certaine et la venue de personnes extérieures au collège a beaucoup apporté aux élèves. Aujourd'hui, les élèves de 3e souhaitent réaliser, avant la fin de l'année, un journal en souvenir de leur passage au collège et des "bruits de couloirs" annoncent un journal beaucoup plus régulier pour l'an prochain. Un bilan très positif donc et une semaine qui sera, sans nul doute, davantage suivie encore l'an prochain.

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Au collège Moulin-des-Prés, à Paris, les élèves ont travaillé avec leur professeur d'histoire-géographie éducation civique sur les journalistes et l'information. L'objectif était de préparer et d'exploiter la visite d'une exposition sur la liberté de la presse.

  Une enquête sur la presse, la radio et la télévision
Préalablement et parallèlement au travail en classe, les élèves ont réalisé, durant les vacances d'hiver, une enquête sur les trois supports d'information (écrit, radio et télévision). Voici les conseils donnés par l'enseignant:
"Le jour de votre choix, écoutez en entier une séquence d'information sur une radio, en notant le titre des différentes informations données et le temps qui est consacré à chacune. Puis classez-les en rubriques (politique, social, économie, culture, fait divers, sport). Faites le même travail pour le journal de 13heures ou de 20heures sur une chaîne de télévision. Comparez. Vous pouvez prolonger cette étude sur un quotidien du jour.
Mesurez les différences dans l'importance accordée à chaque événement par ces trois moyens d'information. Lequel est le plus simplifié, lequel le plus détaillé? Quel est événement principal pour chacun d'eux, quel est celui qui vient ensuite, etc...
Ces trois moyens d'information ont des supports de communication spécifiques, le texte et l'image pour l'un, la voix et le son pour l'autre, l'image animée et le son pour le dernier. En quoi cela a-t-il pu jouer sur la qualité de l'information transmise?"

  L'interview d'un journaliste
Ils ont également préparé des questions à poser à un ancien journaliste du Monde, Daniel Junqua, qui est aussi trésorier de l'association Reporters sans Frontières et président de la section du Ve et VIe arrondissements de Paris de la Ligue des droits de l'homme, responsable de l'exposition.
Les questions à Daniel Junqua préparées par les élèves:
- Comment avez-vous réagi face à la férocité des médias dans l'affaire Clinton-Lewinski?
- Certains journalistes publient des articles sur la vie privée des acteurs et actrices de cinéma sans leur autorisation. Cela ne constitue-t-il pas une infraction à la loi qui protège justement la vie privée des citoyens?
- Les journalistes n'embellissent-ils pas les faits réels pour avoir un"scoop"?
- Qui choisit les reportages présentés au journal de 20heures ? Pourquoi le 8 mars dernier, n'a-t-on pas parlé d'économie sur France2, mais perdu notre temps à parler de Monica Lewinski qui signe son livre à Londres?
- L'objectivité permet-elle de dire toute la vérité sur les sujets qui constituent la matière de l'information?
- Pensez-vous que la presse française est en voie d'acquérir un jour autant de pouvoir que la presse américaine?
- Considérez-vous qu'en France les journalistes sont vraiment indépendants des pouvoirs politiques et économiques?
- Que pensez-vous que nous, en tant qu'élèves, pouvons faire pour aider les journalistes injustement emprisonnés pour leurs idées, dans les pays où les libertés fondamentales ne sont pas respectées?
- A votre avis, la liberté de la presse va-t-elle diminuer ou plutôt se généraliser dans le monde ?
- Comment vous est venue l'idée d'être journaliste?
- Quelles sont les études, les démarches à faire pour être journalistes?
- Est-ce un métier à risque de chômage?
- Suffit-il de bons reportages pour être connu du grand public?
- Etre dans une école de formation de reporter n'est-il pas ennuyeux en comparaison avec ce que vous avez eu comme poste en Algérie, pour l'homme d'action que vous avez été?
- Travaillez-vous souvent en équipe?
- Combien de temps met-on pour préparer un article à la Une du journal?
- Comment préparez-vous une interview?
- Comment sélectionnez-vous le sujet qui va faire la première page du journal?
- Pouvez-vous expliquer comment se passe la communication entre les studios parisiens et les correspondants étrangers?
- Y a-t-il beaucoup de concurrence avec les autres journalistes?
- Etait-ce dangereux lors de votre séjour en Algérie? Avez-vous eu le choix?
- Etiez-vous plus ou moins libre d'exercer votre profession en Algérie que les journalistes algériens eux-mêmes?

  Exploitation de la visite de l'exposition sur la liberté de la presse
Les conseils de l'enseignant:
- Rédigez un petit mémoire sur le ou les sujets que vous avez plus particulièrement étudiés lors de cette visite.
- Par rapport à ce que vous saviez déjà sur la presse et les différents médias, vous indiquerez les informations nouvelles les plus importantes que cette visite vous a apportées. En d'autres termes, en quoi votre vision, votre connaissance des médias a-t-elle changé après cette visite?
- Quels dangers pèsent aujourd'hui en France et dans le monde sur la liberté de la presse et son pluralisme?
- Sur ces sujets, proposez une question nouvelle que vous souhaiteriez poser à Daniel Junqua.

  L'évaluation du travail par les élèves
A la fin du travail, chaque élève a donc rédigé un mémoire à partir des notes prises. Les mémoires ont porté sur les panneaux de l'exposition suivants:
- La situation de la presse en Algérie (12 copies),
- Les journalistes sont-ils libres? (8 copies),
- L'historique de la lutte pour la liberté de la presse depuis le XVe siècle (7 copies),
- Peut-on... Doit-on tout dire... (7 copies),
- Reporters sans Frontières (7 copies),
- Radio et Télé, une histoire d'Etat et L'information à la radio, émiettée (8 copies),
- L'emprise des puissances d'argent et Murdoch (6 copies),
- Silence, on massacre (4 copies),
- La carte de la liberté de la presse dans le monde (3 copies),
- Les journaux lycéens (1 copie).

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La Cinquième a diffusé des "Paroles d'ados", billets d'humeur de lycéens montpelliérains, tous les jours de la 9e semaine de la Presse dans l'Ecole.

Durant la 9e semaine de la Presse dans l'Ecole, cinq adolescents ont livré chacun un billet d'humeur d'une minute trente. Ce billet d'humeur -coup de gueule ou coup de coeur- était lié à l'actualité générale ou concernait la vie quotidienne de l'adolescent. Chaque jeune a eu l'entière liberté de la rédaction du texte et du traitement en image.

L'équipe des adultes a peaufiné chaque travail d'adolescent en collaboration avec lui, en vue des exigences télévisuelles propres à ce format court: écriture parlée, rythme, choix du lieu de tournage et de la scénarisation. De ce travail préparatoire en commun dépendait l'efficacité de la réalisation finale. Bien effectué en amont, il a permis de faire peu de prises au tournage et donc de préserver le caractère "spontané" du billet d'humeur.

La réalisation était le plus proche possible du réel: l'adolescent s'exprimait face caméra et son texte était dit en une seule prise. Il devait "percuter" l'attention du téléspectateur. L'espace et le temps étaient concentrés dans un plan séquence, avec le décor en arrière-plan et un début et une fin soignés. En outre, un plan d'ouverture et de fermeture commun aux cinq billets étaient prévus afin de créer une unité d'ensemble. La durée du texte ne devait pas excéder cinquante secondes. Les vingt secondes restantes introduisaient et concluaient le billet d'humeur.

Les adolescents sollicités par Marguerite Rabier-Cros, auteur, Alexandre Joannidès et Marie-Christine Fourneaux, co-réalisateurs pour ces billets d'humeur ont partagé l'expérience de l'émission de télévision de La Cinquième "Kilomètre Delta" l'an dernier. Un terrain de confiance existait donc déjà. Les élèves étaient donc familiarisés à l'outil télé et sensibilisés à l'écriture télévisuelle. Leur libre expression et leur créativité s'en sont trouvées favorisées.

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  Les activités pédagogiques
- Un kiosque a été installé dans le hall d'entrée du lycée Galilée: les enseignants avaient aussi à leur disposition des fiches pédagogiques pour procéder à l'étude comparée des produits de presse, ou de faire une revue de presse (activités réalisées en modules).
- Des analyses de dessins de presse ont permis de mettre en évidence leurs différentes fonctions, dans le cadre de l'étude de l'argumentation non verbale (activités réalisées en modules). Les dessins ont été exposés sur panneaux dans le hall. Là encore, une fiche pédagogique et une fiche-guide étaient à la disposition des professeurs. Deux cassettes vidéo étaient également disponibles au centre d'information et de documentation: elles situaient l'importance du dessin de presse dans la presse d'opinion et favorisaient une réflexion sur les perceptions subjectives de l'image en général.
- Les élèves ont travaillé sur l'information télévisée pour mettre en évidence son fonctionnement et ses limites: études structurales et comparatives de journaux télévisés, réflexion sur le fonctionnement du journal à partir de la projection de la vidéo du Clemi: Le 13 h de TF1.

  Des conférences-débats
Neuf classes de seconde ont suivi des conférences tenues par trois journalistes sur le thème de la semaine de la presse dans l'école: les cheminements de l'information.
- "Le reportage TV: sa fiabilité et ses limites": Madame Oukrate, monteuse à France3, a abordé les problèmes liés à la collecte de l'information et ceux générés par la prise de vue et la construction d'un reportage en images.
- "L'agence France Presse: la collecte de l'info et l'indépendance du journaliste": Monsieur Gaulier est venu parler du fonctionnement d'une agence de presse et des problèmes liés à la collecte de l'info, à la déontologie journalistique, à l'indépendance des journalistes. A cette occasion, les élèves ont comparé des dépêches d'une journée et les articles parus dans la presse quotidienne le lendemain.
- "Un journal local: le bulletin de l'arrondissement de Rouen": Monsieur Thierry, journaliste, est venu expliquer comment l'info est collectée au niveau local, comment elle est traitée jusqu'à son impression dans le journal.

  Autres activités ponctuelles
Ces activités étaient plutôt réservées au membres du club journal et de Radio Galilée.
- Participation au numéro du journal fax! du 18 mars, journal international télécopié coordonné par le Clemi.
- Réalisation d'une émission de radio "spécial semaine de la presse dans l'école" par Radio Galilée.
- Participation au 1e festival de la presse lycéenne Médias Folies à Dieppe, au lycée du Golf (équipe de 3 élèves du club journal).

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L'équipe Clemi de l'académie d'Aix-Marseille et le CRDP organisent régulièrement des numéros du journal junior fax!. En 1997, pour la première fois et à titre expérimental, un numéro de ce journal, baptisé provisoirement Fax!Net, a été conçu et réalisé entièrement sur Internet, sans édition papier.
La création d'un serveur académique, le nombre croissant d'établissements connectés et l'intérêt passionné des jeunes et de beaucoup d'enseignants pour ce mode de communication planétaire incitaient à franchir cette nouvelle étape, tout en restant dans l'esprit du programme fax!, celui d'un journal plurilingue, fait pour des jeunes et par des jeunes du monde entier.

 Le thème
En même temps que le support s'est imposé le thème: "Actualité de l'Antiquité: langues anciennes et archéologie à l'aube du 21e siècle". Justement pour le plaisir du contraste entre l'ancien le plus lointain et le dernier cri de la technologie.
Pour prouver, d'abord, qu'il n'était pas interdit d'aimer les deux. Ensuite, pour donner "du grain à moudre" à des élèves qui passent leur temps à faire des pages Web, mais qui ne savent pas toujours quoi y mettre... Enfin, pour donner à ceux des sections classiques l'occasion de montrer que le latin, le grec, les chantiers de fouilles, et ceux qui s'y intéressent, ne sont pas forcément ce que l'on croyait...
Ce projet s'est donc inséré dans le double cadre de la 8e semaine de la Presse dans l'Ecole et des Journées de l'Antiquité en Provence et Languedoc-Roussillon.

 L'équipe junior de Fax!Net
Les "rédacteurs en chef"
14 élèves du lycée Val-de-Durance de Pertuis (Vaucluse): spécialement les latinistes de première et les élèves de l'option informatique de seconde, encadrés par leurs professeurs, par l'unité ingénierie éducative du CRDP de Marseille, par le Clemi d'Aix et par un journaliste du quotidien La Marseillaise.

Les correspondants
13 correspondants français et 8 correspondants étrangers, originaires essentiellement de pays méditerranéens.

 Le travail
Nos "journalistes en herbe" ont tenté de cerner ce qui fait l'actualité de l'Antiquité, dans notre vie quotidienne, dans nos modes de pensée. Ils ont cherché à expliquer pourquoi elle n'en finit pas de nous fasciner.
Le journal a été réalisé au CRDP de Marseille, le 19 mars 1997. Sa mise en ligne a eu lieu le soir-même.
La version définitive est consultable sur le site académique. On peut également réagir aux articles ou obtenir un complément d'information en nous écrivant.

 Le bilan: une expérience très enrichissante
Les personnes habituées à la rédaction papier ont dû changer leurs réflexes. Elles ont pris conscience des contraintes liées à la mise en écran. Elles ont découvert des modes de lecture et d'écriture différents.
Ainsi, la hiérarchisation des articles et des contenus n'a plus la même importance sur Internet, puisque c'est le lecteur qui décide de l'ordre de sa lecture, et qu'il peut délibérément ignorer ce qui ne le motive pas.
En outre, les internautes sont un public très volatile, qu'il faut accrocher, retenir. De l'image, un texte aéré, des titres qui donnent envie de lire: les journalistes de la presse écrite sont déjà habitués à ces nécessités. Mais là, elles sont plus pressantes encore, et s'y ajoute le besoin de convivialité, d'interactivité, la préoccupation du détail nouveau dans la forme, du petit rien qui change tout...

Parallèlement, les "programmeurs" ont été impressionnés par la rigueur et le perfectionnisme des "rédactionnels", tous élèves des sections classiques. Autant d'exigence sur les contenus et sur la qualité d'expression les a surpris (sans doute agacés parfois, au moins au début!). C'est qu'ils étaient en général davantage sensibles à la forme qu'au fond, et à l'agrément de la navigation qu'à la correction de la langue.
Cela a donc donné lieu à une négociation, au terme de laquelle chacun a compris qu'il ne pouvait ignorer les critères de qualité de l'autre et, surtout, que le résultat final serait amélioré par la superposition de ces critères...

Les adultes qui ont accompagné ce travail ont beaucoup appris. Les jeunes de cette génération sont, comme on dit, "tombés dedans quand ils étaient petits". Ils comprennent vite, et s'approprient facilement les moyens nouveaux mis à leur disposition.
Mais ils ne sont pas habitués à produire un travail collectif. Ils n'ont pas spontanément de discipline de travail (dans la gestion des fichiers, la répartition des tâches, la récupération par le groupe d'une bonne idée...). Cette rigueur qui leur manque, les adultes doivent la penser et l'organiser avant que les élèves soient à leurs postes, tout en gardant de la souplesse et de l'adaptabilité. Un équilibre qui n'est pas si simple à trouver...
Bref, tous, que nous soyons plutôt adeptes d'Homère ou de la cyber-communication (pour certains d'entre nous, des deux), nous avons compris, ou vérifié, une chose au moins dans cette aventure. Elle tient en trois mots, latins comme il se doit: Fit fabricando faber. C'est en forgeant qu'on devient forgeron.

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  Forum des journaux scolaires sur Internet

Le 16 mars après-midi, le CRDP de Toulouse a organisé des rencontres et des échanges entre des équipes rédactionnelles de lycéens, notamment autour des journaux sur Internet. Cinq équipes rédactionnelles étaient présentes: lycées Toulouse-Lautrec et Rascol d'Albi, lycée Aragon de Muret, lycée Gallieni et Raymond-Naves de Toulouse. Grâce à France Télécom, quatre bornes Internet avaient été installées dans la galerie Ingres du CRDP.
Les deux équipes des journaux en ligne d'Aragon (Muret) et de Rascol (Albi) ont échangé leurs idées sur la mise en ligne d'un journal scolaire. Les lycéens ont fait découvrir aux collégiens leurs sites et ceux des médias, de l'AFP à TF1 en passant par Libération et Le Monde. Les élèves du lycée professionnel de Rascol ont reçu par la suite des félicitations et du courrier électronique de collégiens et de lycéens venus au CRDP. Toutes ces équipes ont également participé aux ateliers-rencontres entre élèves et professionnels des médias.

  Ateliers-rencontres élèves médias

Cette journée a touché 196 élèves, dont 169 collégiens et 27 lycéens, de 14 établissements. Six jeunes, des contrats "emploi jeune" et 1 surveillant ont participé au forum. Cette année encore, nous avons dû refuser de nombreux établissements par manque de place au CRDP.
Cinq médias participaient: Radio France, France3 Sud, Bayard Presse, l'AFP, La Dépêche du Midi.
Nous avons organisé six ateliers:
- le rôle de l'AFP,
- le cheminement de l'information en radio avec un journaliste de Radio France,
- le cheminement de l'information en télévision avec un journaliste de France3,
- le dessin de presse avec Jiho, dessinateur à La Dépêche du Midi,
- les médias en ligne: utilisations pédagogiques, par un membre du Clemi,
- le traitement de l'information dans la presse pour les jeunes (Okapi).
Nous avons dû faire face au désistement de l'AFP (la veille), et de France3 l'après-midi. L'atelier de l'AFP a été mené par un membre du Clemi et celui de France 3 annulé.

  "Faut-il plaire pour informer?", tel était le thème de la journée du 17 mars au CRDP

- Le matin ont eu lieu des ateliers avec une vingtaine d'enseignants et une classe du lycée Hélène-Boucher sur le thème: "Internet et les médias. La presse, les journaux scolaires et les agences de presse en ligne" (partenariat avec France Télécom).
- L'après-midi, une table ronde s'est tenue sur le thème: "Comment traiter la violence dans les médias?", avec la participation de Boualem Maiza, principal adjoint du collège Castelginest, Jean-Jacques Rouch, journaliste à La Dépêche du Midi, Marcel Trillat, auteur du reportage d'Envoyé spécial "Les enfants de la dalle ". Après la projection de ce reportage, le public, notamment les jeunes du lycée polyvalent de Rive-Gauche, a dialogué avec les représentants des médias.
- En fin de journée a été inaugurée l'exposition "Le regard du photographe sur la société contemporaine", organisée avec la galerie municipale du Château d'Eau, à partir de ses collections. Enfin, une conférence sur "La presse et les pouvoirs", en présence d'Edwy Plenel, directeur de la rédaction du Monde, a clôturé la journée.

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A l'occasion de la 7e semaine de presse, le lycée Boissy-d'Anglas d'Annonay, dans l'Ardèche, a monté un travail en liaison avec le lycée espagnol de Parla, près de Madrid. Dans le cadre d'un échange linguistique Lingua, des lycéens de première et terminale ont étudié des problèmes d'environnement, tels qu'ils sont traités dans leurs médias respectifs.

 Les partenaires
Travail d'équipe avec les documentalistes, un professeur qui écrit des articles dans la revue Silence, le chef des travaux du lycée, responsable d'Internet et de la salle multimédias et la radio ChérieFM.
Du côté espagnol, un professeur d'histoire-géographie.

 Production finale
Le travail a porté essentiellement sur une étude critique des médias qui traitent de l'environnement, et s'est fait l'écho de la réflexion des élèves. Les élèves des deux pays ont travaillé ensemble, dans chaque activité, par groupes bilingues. Ils ont fait le compte rendu de leur travail sous forme journalistique, en créant leur propre journal bilingue. Ils ont écrit des articles et ont réalisé la maquette.

 Activités des élèves
Visite d'une rédaction et d'une imprimerie, à Madrid: El Païs, à Annonay: Le Réveil.
Les observations des élèves ont porté:
- sur les moyens techniques utilisés,
- sur les différentes étapes du travail réalisé,
- sur les responsabilités et les fonctions de chaque professionnel,
- sur la ligne éditoriale du journal...
Le travail d'écriture s'est fait après les visites. Les élèves ont rendu compte de leurs observations, de leurs analyses. A l'issue des visites, ils ont commenté les similitudes et les différences entre les deux pays. Ce travail s'est fait par groupes de quatre élèves (deux Français, deux Espagnols).

Rencontre avec un journaliste
Les élèves ont rencontré un journaliste spécialiste de l'environnement. Une attention particulière a été portée au fait qu'Annonay se trouve à proximité de centrales nucléaires sur le Rhône.
Pendant cette rencontre, les élèves ont posé des questions:
- comment les problèmes de l'environnement sont-ils traités dans le journal?
- comment le journaliste travaille-t-il et à partir de quelles sources?
- y a-t-il des pressions auxquelles on s'expose quand on parle d'environnement?
- quelles sont les motivations du journaliste?
- le journalisme est-il compatible avec un engagement écologique?
Production des élèves: rédaction d'articles sous la forme d'interviews, ou sous la forme de commentaires inspirés par la rencontre.

Revue de presse
Là encore, les élèves ont travaillé par groupes bilingues, avec un corpus de journaux sur une période de 15 jours. Ils ont disposé des journaux ABC, YA, El Païs, El Mundo et Le Monde, Libération, La Croix. Ils y ont relevé toutes les informations concernant l'environnement.
Lors de la mise en commun, chaque groupe a présenté à l'ensemble des élèves le résultat de son travail: quels sont les événements les plus importants? comment sont-ils abordés et traités? Puis ils ont comparé les deux revues de presse. Au cours de la même séance de travail, chaque groupe a sélectionné un article susceptible de faire l'objet d'une étude méthodique sur les problèmes d'énergie.

Etude méthodique d'un article de presse
- Présentation: identification de l'article, le graphisme, les titres.
- Etude du titre: comment attire-t-il l'attention du lecteur?
- Etude plus précise du contenu: l'article porte-t-il sur des faits? sur l'analyse et l'explication des faits? les trois à la fois?
- Fonction de l'illustration: grossissement, humour, dédramatisation.
Conclusion: est-ce un "bon" article? quel était son objectif? est-il atteint? est-il convaincant ou pas? quelle est sa valeur dans le temps?

En Espagne: rencontre avec l'attaché de presse de l'ENRESA
Cette personne de l'administration espagnole responsable du retraitement des déchets nucléaires a parlé aux élèves de son travail avec les différents médias.
Production écrite des élèves: compte rendu de la rencontre et de la visite sous forme d'articles, création d'une publicité pour la protection de l'environnement (en faveur et/ou contre l'énergie nucléaire).

En France: travail sur différents médias
- Sur Internet, à la découverte des services qui traitent de l'écologie: qui parle? quel type d'informations? d'où proviennent-elles? comment sont-elles présentées?
- Analyse de l'émission de radio Ecolo 6: décor, présentation, horaire, public visé, contenu.
- Sur Chérie FM: dans quelles émissions parle-t-on de l'environnement? qui en parle? comment?

Réalisation de la maquette du journal bilingue
A part le choix final des illustrations, la création d'une publicité et le choix du titre, qui ont été pris en charge par le lycée français, le journal a été monté en commun, afin qu'il soit le reflet de l'ensemble du travail réalisé pendant le programme Lingua. L'évaluation a été faite sous la forme d'un éditorial, dans lequel les élèves ont rappelé quels étaient leurs objectifs, s'ils ont été atteints et comment. Ils ont aussi exprimé leur avis sur l'expérience.

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Nous sommes donc allés chercher les revues et journaux pour la semaine à Nouméa, chez Hachette, aux Messageries néo-calédoniennes de presse (MNCP): quel plaisir de voir Ie nombre de magazines présents!!! A Koumac, nous avons récolté plus de six cartons pleins de toutes sortes de journaux. Quand l'on sait le prix de la presse ici, on peut dire que les élèves ont été ravis. Nous avons choisi des revues de presse enfantine, des magazines de jeux, des comics et petites BD, la presse ados, des revues d'informatique et de consoles de jeux, de musique, de sports et loisirs, de science, de cinéma et de télévision, de santé et féminine, de cuisine, de décoration, la presse à sensation, économique et financière, étrangère et plusieurs journaux (même un journal en chinois...).

Nous avons donc étudié cette presse dans plusieurs classes:
- titre du périodique et numéro,
- périodicité et date (hebdomadaire, mensuel, bimensuel, bimestriel et trimestriel),
- prix en franc français et franc change Pacifique (par bateau = 30% plus cher (environ) et par avion = 2 fois plus cher au moins...),
- thème principal de la revue,
- lire un des articles et le résumer brièvement.

Les classes sont souvent revenues au CDI, tout simplement pour lire cette presse inhabituelle pour la plupart des élèves. Le CDI est abonné à très peu de revues, vu le peu de crédits dont nous disposons (Je Bouquine, Okapi, I love English, TDC, Le Monde Dossiers et Documents, Inter-CDI), et nous recevons gratuitement quelques revues locales (Tour de Côte sur la province Nord, La revue Passerelles du rectorat, Pôles Nord, revue pédagogique, Mwa Vée, revue sur le monde kanak, et une revue sur le tennis de table). Des enseignants rapportent aussi, quelquefois, leurs journaux ou revues pour le CDI ; c'est ainsi que nous avons Les Nouvelles Calédoniennes et parfois Le Quotidien.

Pendant la semaine de la presse, le collège a acheté chaque jour Le Quotidien et Les Nouvelles pour étudier leur "une". Ainsi du 29 juillet au 4 août, ces deux journaux locaux ont été décortiqués par nos soins et les "unes" affichées au CDI sur de grands panneaux pour pouvoir étudier leur plan et leur contenu.
Sinon, des classes se sont amusées à découper des articles et des titres et à tenter de remettre le bon contenu sous le bon titre.
D'autres ont découpé des mots, des titres. On a fait différents tas (avec des verbes, des sujets, des compléments), et on a ensuite pioché au hasard ces mots pour créer des poèmes quelque peu surréalistes...
Un journaliste devait venir une matinée nous rencontrer, mais il a eu un empêchement. Nous lui avons donc envoyé un questionnaire et attendons sa réponse, pour faire un article dans notre journal scolaire.

L'Awa du nord est sorti pendant la semaine de la Presse. Ce pour quoi nous avons eu le plus de difficulté, a été la réalisation de la première page... Sinon, il y a des articles sympa, une interview du vice-recteur, des faux faits divers, des jeux... Il a été tiré 200 exemplaires dont 150 vendus et 50 numéros gratuits pour des échanges avec d'autres collèges, envoi au rectorat, au CTRDP...

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